2017.© (Photos NR, Eric Pollet)

Béatrice Gérardot a créé un refuge pour sauver de l’euthanasie des loups saisis par les autorités ou retraités du spectacle. A l’image de Wotan et Shiva.

Pleine lune ou non, il n’est pas rare d’entendre des hurlements de loups du côté de Frontenay-Rohan-Rohan. Truffe pointée vers le ciel, Wotan et Shiva donnent régulièrement un petit récital audible à une dizaine de kilomètres à la ronde. « Les voisins nous disent qu’ils ont l’impression d’être en pleine montagne ! » lâche Béatrice Gérardot de Sermoise qui, avec son conjoint Wilfrid, fournit gîte, couvert et papouilles aux deux loups.

Accueillis depuis le 29 avril 2017, Wotan et Shiva sont les premiers pensionnaires du Sanctuaire des loups, aménagé au sein même de la propriété familiale. Agés de 10 ans et appartenant à la même fratrie, ils ont sillonné l’Hexagone dans le cadre de spectacles et reconstitutions médiévales. Wotan, 50 kg, a également joué dans un spot publicitaire pour un opérateur téléphonique.
“ Je n’oublierai jamais son regard ” Béatrice se souvient parfaitement du jour où les canidés ont foulé pour la première fois son terrain : « Quand Wotan est descendu du camion, on aurait dit qu’il connaissait le territoire. Il était chez lui. C’était un moment magnifique… Quant à ma “ Shishi ”, je n’oublierai jamais son regard lorsque peu de temps après son arrivée, elle m’a vu m’éloigner. Il disait : alors toi aussi maintenant, tu vas m’abandonner ».
L’enclos de Wotan et Shiva s’étend sur 1.600 m2 (la loi impose une surface minimale de 100 mètres carrés pour un couple de loups). Avec un étang pour se rafraîchir, un promontoire pour dominer son environnement et une tanière pour l’intimité. Côté voisinage, des poules, deux paons, une famille de cygnes. Sans oublier Ienna, Grishka et Feel, les chiens-loups de Saarloos ; Devack, le Tchécoslovaque, et les hybrides de loup, Mika et Faïa.
Pendant que les jeunes Nils et Nemysse, véritables peluches vivantes, s’ébattent dans les feuilles, Béatrice dessine du bras les futurs enclos. Avec ses cinq hectares boisés, sillonnés par des cours d’eau et bordés par la Courance, elle rêve en effet d’offrir à Frontenay-Rohan-Rohan « une retraite digne, paisible et heureuse » à d’autres loups. Ici, pas question de reproduction ni de commercialisation. Fascinée par ces animaux depuis toujours (lire par ailleurs), la propriétaire n’a qu’une ambition : « Préserver le lien affectif que ces loups imprégnés ont vis-à-vis de nous, tout en leur redonnant ce goût de la vie sauvage dont ils ont été privés ».

Beatrice Gerardot has created a refuge to save the euthanasia of wolves seized by the authorities or retired from the show. Like Wotan and Shiva.

Full moon or not, it is not uncommon to hear howling wolves on the side of Frontenay-Rohan-Rohan. Truffle pointed to the sky, Wotan and Shiva regularly give a small recital audible to ten kilometers to the round. « The neighbors tell us that they feel like they’re in the mountains! Cowardly Beatrice Gerardot de Sermoise, who, with her husband Wilfrid, provides lodging, coverings and feasting to the two wolves.

Welcomed since April 29, 2017, Wotan and Shiva are the first residents of the Wolf Sanctuary, set up within the family property. Aged 10 years and belonging to the same siblings, they crisscrossed the Hexagon as part of shows and reconstructions medieval. Wotan, 50 kg, also starred in a commercial for a telephone operator.
« I’ll never forget her look » Beatrice remembers perfectly the day the canines first walked on her land: « When Wotan got off the truck, he looked like he knew the land. He was at home. It was a beautiful moment … As for my « Shishi », I will never forget her look when shortly after her arrival, she saw me go away. He said: so you too now, you’re going to abandon me.  »
The enclosure of Wotan and Shiva extends on 1.600 m2 (the law imposes a minimum surface of 100 square meters for a couple of wolves). With a pond to cool off, a promontory to dominate its environment and a den for privacy. Neighbor side, chickens, two peacocks, a family of swans. Not to mention Ienna, Grishka and Feel, the wolf-dogs of Saarloos; Devack, Czechoslovakia, and the wolf, Mika and Faïa hybrids.
While young Nils and Nemysse, real stuffed animals, frolic in the leaves, Béatrice draws the arm future pens. With its five wooded acres, furrowed by rivers and bordered by the Courance, she dreams indeed to offer Frontenay-Rohan-Rohan « a dignified retreat, peaceful and happy » to other wolves. Here, no question of reproduction or marketing. Fascinated by these animals since always (read moreover), the owner has only one ambition: « Preserve the emotional link that these impregnated wolves have vis-à-vis us, while giving them back this taste of the wild life from which they have been deprived.
nr.niort@nrco.fr

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